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Chères lectrices, chers lecteurs, 

La colère est l’une de nos émotions les plus grandes et les plus passionnées. C’est la lave proverbiale de notre volcan intérieur.

Pourtant, nous nous y accrochons, cette émotion qui nous brûle à plusieurs reprises.

Pourquoi fait-on cela ?

Pourquoi insistons-nous pour nous faire du mal avec notre colère alors que le pardon serait tellement mieux ?

Ce sont des questions importantes que nous avons commencé à nous poser hier. Aujourd’hui, nous les approfondissons, puis jetons un nouveau regard sur le passage de la colère au pardon.

Au fond de toi et malgré tes meilleures et plus saines intentions, à qui refuses-tu de pardonner ?

Même lorsque tu te dis que tu en as fini avec ton ressentiment, il suffit d’un mot dur ou d’un refus, d’un appel ou d’un e-mail non retourné pour ouvrir les vannes de ta colère et de ton refus persistant de pardonner.

Qui est cette personne pour toi ?

Et pourquoi est-il si difficile de lui pardonner ?

« Je refuse de pardonner »

Imagines-toi debout à un passage pour piétons. À côté de toi, il y a un enfant qui saute innocemment, sans faire attention à la circulation. Tu vois une voiture venant en sens inverse rouler trop près de ton côté de la route au moment où l’enfant saute plusieurs centimètres critiques au-delà de la zone de sécurité. Sans réfléchir, tu tends la main et attrapes le sac à dos de l’enfant, le ramenant en sécurité avant que la voiture ne passe.

Cet instinct de tendre la main et de ramener cet enfant en sécurité est la façon dont ton cerveau primitif réagira à tes tentatives de pardonner à quelqu’un qui t’a profondément blessé.

Pour ton cerveau primitif, garder ta colère est le choix le plus intelligent. La colère est chaude, bien sûr. La colère peut même te brûler, mais la colère est l’équivalent émotionnel de l’autodéfense. La colère te protégera.

Pour ton cerveau primitif, le pardon est trop risqué. C’est l’équivalent de cet enfant sautant vers le trafic venant en sens inverse, il est dangereux.

Ton cerveau primitif veut que tu choisisses la prudence. Choisir la peur, et si nécessaire, opter pour la colère. Bien que cette peur et cette colère ne soient pas agréables, elles permettront de survivre.

Comme nous l’avons appris au jour 2 de ce défi, la survie est le travail de ton cerveau primitif. Assurer ta survie est sa raison d’être.

Lorsque tu essayes de pardonner, ton cerveau primitif tend la main et te ramène dans ta colère afin que tu ne sois pas métaphoriquement « anéanti » par la douleur d’être à nouveau blessé par cette personne.

C’est pourquoi le pardon est si difficile et pourquoi rester en colère et refuser de pardonner vient souvent plus naturellement.

Mais que se passe-t-il si le soi-disant danger que ton cerveau primitif pense voir n’est pas réel ?

Et si le trafic venant en sens inverse que l’enfant semble percuter n’est en fait qu’un reflet en miroir, comme un film du passé qui est sur une boucle de relecture sans fin ?

Et si le danger que ton cerveau primitif est si occupé à éviter était un mirage, ou du moins une menace que tu peux tout à fait gérer ?

La colère en vaut-elle la peine alors ? Ou le pardon est-il le meilleur choix ?

À qui dois-tu pardonner ?

Tu veux peut-être prendre des notes pour cet exercice, alors prends un stylo et du papier ou un appareil numérique avant de commencer.

Lorsque tu es prêt, prends trois respirations profondes.

Imagines que la personne à que tu refuses de pardonner entre dans la pièce où tu te trouves en ce moment.

Observes ce que tu ressens lorsque cette personne entre.

Ton corps est-il tendu ?

Es-tu triste?

Es-tu fâché?

Quels souvenirs, idées et images te viennent à l’esprit lorsque cette personne est en ta présence ?

Réfléchis à ces questions pendant quelques minutes, et au fur et à mesure que les choses se présentent, n’hésites pas à les écrire afin de pouvoir les exploiter plus tard.

Ce que tu recherches ici, c’est ta réponse émotionnelle actuelle à cette personne, et comment elle évoque de vieux souvenirs ou thèmes.

Par exemple, tu pourrais dire : « Lorsque mon père entre dans la pièce, je me mets immédiatement en colère et je commence à penser au fait qu’il n’était jamais là quand je grandissais. » Ou « Je suis tellement en colère contre mon ex pour m’avoir trompé. » Ou tout ce qui te vient.

Fais confiance à cette réaction instinctive initiale et identifies où tu la ressens dans ton corps. Évalues son intensité sur une échelle de 0 à 10.

Remarque : Ce script de tapotement utilise un langage général. Modifiez-le selon vos besoins, utilisez votre propre langue.

Prends trois respirations profondes et commençons par tapoter sur le point Karaté en répétant trois fois : Même si j’ai <ce sentiment> envers …, je m’aime et je m’accepte profondément et complètement.

Début du sourcil : <Ce sentiment>

Coin de l’oeil : Cette mémoire

Sous l’oeil : Quand je vois …

Sous le nez : Je me sens … dans mon corps

Menton : Et c’est tellement difficile de lâcher prise

Sous la clavicule : Je m’accroche à ça depuis si longtemps

Sous le bras : Et je ne veux pas lâcher prise

Sommet de la tête : <Ce sentiment>

Début du sourcil : Je le sens dans mon corps

Coin de l’oeil : Cette mémoire

Sous l’oeil : Quand je vois …

Sous le nez : Je me sens … dans mon corps

Menton : Et je ne peux pas laisser passer ça

Sous la clavicule : Je ne peux pas laisser passer ça

Sous le bras : Et je ne veux pas lâcher prise

Sommet de la tête : <Ce sentiment>

Début du sourcil : Je m’accroche à ça depuis si longtemps

Coin de l’oeil : C’est épuisant

Sous l’oeil : Il est peut-être temps de lâcher prise

Sous le nez : Je peux commencer à lâcher prise

Menton : Je n’ai plus besoin de cette <émotion>

Sous la clavicule : Ça me fait mal

Sous le bras : Ça me maintient coincé dans le passé

Sommet de la tête : Je laisse cette <émotion> s’en aller maintenant

Continues à puiser dans ton expérience. Lorsque tu es prêt, vérifies l’intensité émotionnelle que tu ressens lorsque tu imagines cette personne dans la pièce avec toi. Encore une fois, notes-le sur une échelle de 0 à 10.

Remarque : Si tu tapotes sur une relation ou une enfance abusive, saches que tu devras répéter cet exercice plusieurs fois, mais qu’à chaque fois que tu le fais, c’est un pas dans la bonne direction.

Répètes ce processus jusqu’à ce que tu ressentes un sentiment de paix lorsque tu imagines cette personne en ta présence.

Pardonner à cette personne

Je pourrais te dire de commencer petit et de progresser. Je pourrais te demander de pardonner davantage aux personnes qui t’ont laissées tomber, qui t’ont ignorées, et t’ont agacées un jour donné.

C’est une façon de pratiquer le pardon.

Aujourd’hui, cependant, je ne vais pas demander cela. Je te demande plutôt d’aller chercher l’or.

Je te demande de pardonner à cette personne contre qui tu es vraiment, vraiment en colère.

Cette personne qui t’a fait si profondément du tort qu’il ne mérite pas ton pardon.

Je te demande de t’engager à guérir cette blessure émotionnelle.

Cela peut sembler impossible ou comme trop de travail. Cela peut sembler trop demander.

Je ne connais pas les détails de ton histoire, mais je sais que tu as parfaitement le droit d’être aussi en colère. Tu as de bonnes raisons de refuser de lui pardonner.

Mais cette colère et ce refus de pardonner sont un rocher qui s’est logé entre toi et ton plus grand Toi. À moins et jusqu’à ce que tu puisses le déplacer et le laisser rouler, tu seras limité dans la façon dont tu peux te présenter, ce que tu peux faire et à quel point tu peux réellement te sentir puissant, incroyable et inspirant.

Si la personne à qui tu pardonnes est toujours en vie, reconnais également que lui pardonner ne signifie pas que cette personne va changer.

Pardonner à quelqu’un ne signifie pas que nous le ramenons dans nos vies ou supposons que « cette fois sera différente. » Même après lui avoir pardonné, tu devras peut-être limiter les contacts, voire l’éviter complètement ?

Ce qui compte, c’est que tu utilises la ronde décrit dans l’exercice précédent plusieurs fois par jour pendant autant de jours que nécessaire.

Reconnais et tapotes sur ce qui se présente.

Et oui, c’est un gros sujet. Attends-toi à réussir, mais saches que tu auras peut-être besoin ou non de plus de temps que tu ne le souhaiterais pour celui-ci.

Ce n’est pas une course, mais dépasses-toi juste assez pour arriver à ce lieu de libération et de paix.

Continues jusqu’à ce que tu sentes ce changement. C’est un processus. Aies confiance et saches que les résultats viendront exactement quand ils sont censés arriver.

Pendant que tu guéris cette blessure, observes également comment d’autres parties de ta vie se transforment.

Es-tu plus patient ou aimant avec ton partenaire ?

Attires-tu enfin la personne dont tu rêves, pas celle qui a été mise en face de toi pour tenter de guérir ce vieux schéma ?

Tes habitudes financières changent-elles ? Ton corps commence-t-il à guérir ?

Tapotes, pardonnes et regardes la magie opérer en toi et dans ta vie.

Méditation jour 14 : « Je refuse de pardonner »

C’est une excellente méditation à utiliser lorsque tu as du mal à pardonner à quelqu’un. Essayes-la et ouvres à l’expérience de pardonner à quelqu’un qui t’a profondément blessé.

Identifies d’abord à qui ou à quoi tu as du mal à pardonner. Sois très précis sur ce qui s’est passé, ce qu’ils ont dit, ce qu’ils ont fait, comment ils ont agi et rappelles-toi clairement ce souvenir.

Comment te sens-tu quand tu penses à ça ? Quelle est l’émotion? Où la ressens-tu dans ton corps ? Évalues l’intensité sur une échelle de 0 à 10.

Prends trois respirations profondes et commençons par tapoter sur le point Karaté en répétant trois fois : Même si je refuse de leur pardonner à cause de ce qu’ils m’ont fait, je m’aime et j’accepte ce que je ressens.

Début du sourcil : Je ne peux pas croire qu’ils aient fait ça

Coin de l’oeil : Je suis tellement en colère

Sous l’oeil : Ce n’est pas bien

Sous le nez : Ce n’est pas juste

Menton : Et je refuse de laisser tomber

Sous la clavicule : Toute cette colère

Sous le bras : Tout … (complètes le blanc avec ce que tu ressens)

Sommet de la tête : Dans chaque cellule de mon corps

Début du sourcil : Je ne peux pas laisser passer ça

Coin de l’oeil : Parce qu’ils ne méritent pas ça

Sous l’oeil : Ils ne méritent pas mon pardon

Sous le nez : Et je refuse de laisser passer ça

Menton : Tellement de colère

Sous la clavicule : À propos de ce qui s’est passé

Sous le bras : À propos de ce qu’ils ont fait

Sommet de la tête : À propos  de ce qu’ils ont dit

Début du sourcil : Je ne peux pas laisser passer ça

Coin de l’oeil : Je ne mérite pas ce qu’ils m’ont fait

Sous l’oeil : Et ils ne méritent pas mon pardon

Sous le nez : Je mérite mieux

Menton : Toute cette colère

Sous la clavicule : Je ne peux pas lâcher prise

Sous le bras : Je suis tellement en colère

Sommet de la tête : Toute cette colère

Début du sourcil : Je ne peux pas vivre avec ce qu’ils ont fait

Coin de l’oeil : Mais cette colère est également difficile à vivre

Sous l’oeil : Je ne peux pas laisser passer cette colère, cependant

Sous le nez : Je ne veux pas le garder non plus

Menton : Toute cette colère

Sous la clavicule : Peut-être que je peux en laisser partir une partie

Sous le bras : Je peux peut-être en libérer une partie

Sommet de la tête : Lâcher prise

Début du sourcil : Je la libère maintenant

Coin de l’oeil : De chaque cellule de mon corps

Sous l’oeil : Je n’ai plus besoin de cette colère

Sous le nez : Je serai plus fort sans elle

Menton : Je peux me protéger sans cette colère en moi

Sous la clavicule : Je laisse partir cette colère maintenant

Sous le bras : Même si c’est toujours difficile

Sommet de la tête : J’ai toujours l’impression d’avoir besoin de cette colère pour me protéger

Début du sourcil : Je ne peux pas vivre avec ce qu’ils ont fait

Coin de l’oeil : Mais cette colère est également difficile à vivre

Sous l’oeil : Je libère cette colère maintenant

Sous le nez : Je lâche prise maintenant

Menton : Je n’en ai plus besoin

Sous la clavicule : Je suis en sécurité sans cette colère

Sous le bras : C’est sans danger de leur pardonner

Sommet de la tête : Je me laisse me sentir en paix et en sécurité maintenant

Prends une respiration profonde et purificatrice et laisses-la aller.

Penses à nouveau à ce qui s’est passé et observes comment ton expérience a changé. Évalues à nouveau son intensité sur une échelle de 0 à 10.

Continues à tapoter jusqu’à ce que tu ressentes le niveau de paix souhaité autour de cette personne ou de cet événement.

Félicitations pour avoir terminé cette journée ! Le pardon est essentiel pour guérir les blessures émotionnelles profondes et devenir ton plus grand Toi. Ce n’est pas toujours facile, et je suis fier de toi pour cela.

A ton rayonnement infini,

Sandra