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Chères lectrices, chers lecteurs, 

Lorsque les animaux sauvages sont menacés par des prédateurs mais incapables de se battre ou de fuir, certains sont connus pour faire le mort.

Ce comportement, que l’on appelle thanatose ou simulacre de mort, est une technique de survie puissante. Certains prédateurs ont besoin d’une poursuite et/ou d’un combat pour stimuler leur faim, et en son absence, perdent tout simplement tout intérêt. En simulant leurs mort, les proies potentielles sont capables de survivre à des situations qui, autrement, conduiraient à une mort certaine.

Une fois que le besoin de simuler leurs mort est passé, les animaux secouent littéralement le traumatisme auquel ils ont survécu. Ce processus de libération des séquelles d’un traumatisme de leur corps prévient les dommages à long terme de leur état mental, émotionnel et physique.

La pétrification est une technique de survie tout aussi instinctive chez l’homme lorsque nous nous sentons impuissants contre une attaque, que cette attaque soit physique ou émotionnelle. Malheureusement, à moins et jusqu’à ce que nous nous débarrassions du traumatisme ou que nous le libérions du corps et du « cerveau primitif », nous restons coincés, à des degrés divers, dans un état traumatisé.

Hier, nous avons examiné la possibilité de libérer des événements douloureux de l’enfance. Aujourd’hui, allons plus loin dans ce processus en examinant où ta votre vie tu te sens pétrifié, incapable d’agir, d’apporter des changements et/ou de te présenter comme tu le souhaites et t’y attends.

Si tu ne reconnais pas immédiatement la réaction de pétrification en toi-même, restes avec moi. Il faut souvent creuser un peu pour remarquer le rôle qu’elle joue dans ta vie.

Le cerveau « pétrifié »

Lorsque l’ancien cerveau prend le relais, il ferme partiellement le cerveau supérieur, notre esprit conscient, et pousse le corps à courir, se cacher, se battre ou, à l’occasion, se figer… Si pour une raison quelconque la réponse normale est bloquée, par exemple lorsque les gens sont retenus, piégés ou autrement empêchés d’agir efficacement… le cerveau continue de sécréter des hormones de stress et les circuits électriques du cerveau continuent de s’activer en vain. Longtemps après que l’événement réel soit passé, le cerveau peut continuer à envoyer des signaux au corps pour échapper à une menace qui n’existe plus.

Étant donné que la réaction de pétrification est plus susceptible de se produire lorsque nous nous sentons impuissants, elle est particulièrement fréquente chez les enfants, y compris dans des situations qui ne mettent pas leur vie en danger. Le manque d’affection, les traitements durs, les punitions excessives, etc. peuvent tous être traumatisants pour un enfant. Le « cerveau primitif » réagit alors comme si la situation mettait la vie en danger. Étant donné que se battre ou fuir n’est souvent pas possible pour les enfants, ils sont plus susceptibles de recourir à la réaction de pétrification.

En tant qu’adultes, cette réaction de pétrification peut se produire dans de nombreuses parties de notre vie, nous empêchant de nous exprimer, d’être nous-mêmes, d’affronter ceux qui nous ont trahis, de répondre aux conflits, etc. La réaction de pétrification peut également contribuer à un comportement autodestructeur, y compris sous diverses formes d’auto-sabotage. Cela peut également nous empêcher de procéder à des changements importants dans notre vie que nous savons que nous devons faire… mais que nous ne faisons jamais.

Ce n’est que lorsque nous libérons la réaction de pétrification au niveau somatique (corps) que nous sommes capables de la dépasser.

Dé-pétrification

Alors que les animaux comprennent tous instinctivement qu’ils doivent libérer leur corps d’un traumatisme, souvent en tremblant ou en se secouant, en tant qu’humains, nous sommes encouragés à nous insensibiliser, à « passer à autre chose », ou à prendre des médicaments destinés à traiter notre symptômes.

Même ceux d’entre nous qui ont fait de leur mieux pour « faire le travail » n’ont peut-être pas trouvé de soulagement. Des recherches récentes suggèrent que la thérapie par la parole seule échoue souvent à résoudre les symptômes de traumatisme et, en fait, peut re-traumatiser les survivants.

Bien que ces traitements puissent être des éléments importants du processus de guérison des traumatismes, aucun d’entre eux ne traite l’empreinte sous-jacente du traumatisme sur le corps et le cerveau primitif. Parce que nous sommes encouragés à supprimer le traumatisme plutôt qu’à y faire face, l’impuissance originelle que nous avons ressentie lorsque nous avons été traumatisés pour la première fois ne fait que s’amplifier.

Une fois que nous sommes capables de nous débarrasser de l’empreinte somatique laissée par le traumatisme, nous sommes à nouveau libres de réagir, voire de nous défendre si nécessaire. Réfléchissez un instant…

Comment vous sentiriez-vous si vous pouviez dire ce que vous avez toujours voulu dire ?

Comment se sentirait votre corps si vous pouviez frapper quelqu’un qui vous a fait du mal ?

À quel point vous sentiriez-vous puissant si vous pouviez riposter ou échapper à des personnes/situations nuisibles ?

La clé d’un soulagement durable à la réaction de pétrification, comme nous le verrons, est d’utiliser l’EFT pour revisiter le traumatisme ou l’événement qui vous a pétrifié. Tout en tapotant, tu peux prendre les mesures que tu voulais entreprendre mais que tu n’as pas pu, dire les mots que tu voulais dire mais que tu n’as jamais dit. En utilisant ce processus, tu peux libérer la réaction de pétrification aux niveaux émotionnel, mental et somatique.

Se libérer de sa paralysie

Il est maintenant temps d’utiliser l’EFT pour faire ce que tous les animaux savent qu’ils doivent faire, libérer l’événement ou le traumatisme auquel ils ont survécu aux niveaux physique, émotionnel et mental.

Tout d’abord, prends un moment pour observer où dans ta vie tu rencontres une sorte de réaction de pétrification.

Te retiens-tu de dire ce que tu penses dans les réunions ?

Te refermes-tu comme une huître face à ta famille ou ne te présentes-tu pas comme tu as l’intention de le faire ?

Évites-tu de parler d’argent ou de consulter un médecin lorsque vous savez que c’est nécessaire ?

Où dans ta vie te retiens-tu ? Dans ton couple, en tant que parent, dans ta carrière et/ou tes finances, avec certaines personnes, ou dans des situations particulières ?

Ta réaction de pétrification peut être aussi simple que d’être confronté à quelque chose et que ton esprit devient vide, ou tu peux être impatient de rendre visite à ta famille, pour découvrir que tu es irritable et en colère en leur présence.

Il peut également y avoir un événement spécifique qui te pétrifie, comme une rencontre, une conversation, etc.

Identifies un cas, une relation ou un domaine de ta vie où tu as tendance à te figer d’une manière ou d’une autre.

Concentres-toi sur cette personne, cette circonstance ou cet événement qui te pétrifie ou t’a pétrifié. Imagines qu’il se déroule maintenant, observes toutes les sensations que tu ressens, ainsi que les émotions qui surviennent.

Ensuite, note l’intensité émotionnelle (ou son absence) sur une échelle de 0 à 10.

Prends trois respirations profondes et commençons par tapoter sur le point Karaté en répétant trois fois : Même si j’ai cette réaction de pétrification et que c’est si difficile à surmonter, je m’aime et j’accepte ce que je ressens.

Début du sourcil : Cette réaction de pétrification

Coin de l’oeil : Je suis pétrifié

Sous l’oeil : Je n’agis pas/ne réagis pas comme j’ai l’intention de le faire

Sous le nez : Je suis pétrifié

Menton : Cette réaction de pétrification

Sous la clavicule : Elle est dans mon cerveau

Sous le bras : Elle est dans mon corps

Sommet de la tête : Quand a-t-elle commencé ?

Début du sourcil : Cette réaction de pétrification 

Coin de l’oeil : Pourquoi se produit-elle ?

Sous l’oeil : Quand cela a-t-il commencé ?

Sous le nez : Pourquoi je me pétrifie comme ça ?

Menton : Cette réaction de pétrification

Sous la clavicule : Je peux l’observer en toute sécurité

Sous le bras : C’est sûr d’observer quand et où elle a commencé

Sommet de la tête : Je suis en sécurité en observent ma réaction de pétrification

Début du sourcil : Je peux me détendre quand j’y pense

Coin de l’oeil : Je peux arrêter de me juger pour avoir eu cette réaction de pétrification

Sous l’oeil : Je peux l’observer en toute sécurité

Sous le nez : C’est sûr de se sentir en sécurité

Menton : Même si je suis pétrifié, il est sûr de se sentir en sécurité

Sous la clavicule : Je peux me sentir calme quand je l’observe

Sous le bras : Je peux me sentir en sécurité dans mon corps quand je pense à cette réaction

Sommet de la tête : Je me sens détendu et en sécurité maintenant

Respires profondément. Encore une fois, évalues l’intensité émotionnelle (ou son absence) sur une échelle de 0 à 10.

Continues de tapoter jusqu’à ce que tu ressentes le niveau de sécurité souhaité en observant ta réaction de pétrification. Tu peux utiliser tes propres mots ou continuer avec plusieurs rondes du texte ci-dessus.

Lorsque tu es prêt, continues à tapoter pendant que tu racontes l’histoire de l’événement ou de la personne qui t’a pétrifié.

Au fur et à mesure que tu te souviens d’un ou plusieurs cas où tu as eu recours à la réaction de pétrification, inclues toutes les sensations physiques, les émotions et les détails sensoriels (images, sons, odeurs…) qui te viennent à l’esprit.

Tout en tapotant sur l’histoire, poses-toi également des questions telles que :

Qu’est-ce que j’ai besoin de dire, mais que je n’ai jamais dit ?

Y a-t-il des actions que je dois prendre pour me défendre ou exprimer mes émotions ?

Tapotes sur les points pendant que tu laisses se libérer les mots et les envies de combat ou de fuite que tu aurais voulu expérimenter mais que tu n’as jamais fait.

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Point Karaté… Début du sourcil… Coin de l’œil… Sous l’œil… Sous le nez… Menton… Sous la clavicule… Sous le bras… Sommet de la tête…

Continues à tapoter jusqu’à ce que tu puisses te concentrer sur cet événement ou cette personne et ne ressentes plus aucune charge émotionnelle.

Libération de la réaction de pétrification

Peu d’expériences nous font nous sentir aussi impuissants et incertains que la réaction de pétrification. Nous fermons et perdons notre capacité d’agir, de réagir et de répondre de manière appropriée. Face à une menace, qu’elle soit physique, émotionnelle, financière ou autre, nous nous sentons sans défense, incapables de maîtriser la situation, même notre propre cerveaux et  notre corps.

Ton défi, à partir d’aujourd’hui, est de prendre de petites mesures jour après jour pour reprendre ton pouvoir, pour reprogrammer ton cerveau afin d’observer à quel point tu as le contrôle.

Commences simplement par observer où dans ta vie tu as tendance à te figer, de manière plus ou moins importante. Observes simplement quand tu retournes à la réaction de pétrification, et lorsque cela est possible, tapotes sur ce sentiment, puis libère cette expérience.

Si, à un moment donné, tu te sens engourdi ou réticent à observer ta propre version de la réaction de pétrification, arrêtes-toi et tapotes dessus. Tu es important et tu le vaux bien !

A ton rayonnement infini,

Sandra