Sélectionner une page
Spread the love

Chères lectrices, chers lecteurs, 

Huit câlins par jour.

C’est la prescription du Dr Love, alias Paul Zak, Ph.D., pour augmenter nos niveaux d’ocytocine, également connue sous le nom d’« hormone du câlin ». L’ocytocine se produit naturellement dans le cerveau et la circulation sanguine, et elle soutient ces bons sentiments auxquels nous aspirons tous : connexion, amour, affection. L’ocytocine est également associée à l’accouchement et à l’allaitement, car elle est impliquée dans l’allaitement, ainsi que dans le lien maternel et paternel avec les nouveau-nés. Sans surprise, les personnes ayant des niveaux d’ocytocine plus élevés ont tendance à être plus heureuses. Il y a un hic, cependant. L’ocytocine n’augmente qu’à la suite de stimuli. Laissés à eux-mêmes, nos niveaux d’ocytocine oscillent naturellement autour de zéro. Ainsi, alors que nous sommes programmés pour libérer de l’ocytocine et profiter des sentiments positifs qu’elle crée, nous devons faire quelque chose pour initier ce processus. D’où les huit câlins par jour !

Que tu les inities ou les reçoives, les câlins sont connus pour stimuler l’ocytocine dans le corps. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles les câlins sont si agréables. Ils n’ont pas besoin de venir d’une personne importante. Toute personne que tu aimes câliner compte ! Alors que la plupart d’entre nous sont généralement conscients du pouvoir positif de la connexion, alors que nous traversons nos journées, allant d’une tâche à l’autre, nous oublions souvent à quel point notre cerveau est câblé pour bénéficier d’un simple câlin. Et si les câlins sont rares ces jours-ci, tu  peux stimuler l’ocytocine en regardant un film émotionnellement captivant, en faisant de l’exercice avec un ami, en chantant ou en dansant. Ce sont toutes des alternatives pour « se sentir bien » qui fonctionnent aussi bien que les câlins. Je sais que l’idée de huit câlins peut sembler submergeante.

Ce même principe s’applique à notre besoin inné de communauté. Bien que nous sachions à un certain degrés que nous sommes câblés pour communiquer avec les gens, nous ne faisons pas toujours de nos relations importantes une priorité quotidienne. Aujourd’hui, nous cherchons des moyens d’apporter plus de connexion et de communauté au quotidien, ainsi que l’ocytocine, dans ton parcours. Commençons d’abord par voir les effets de son opposé polaire : la solitude. 

Solitude quand tu nous tiens !

As-tu déjà remarqué à quel point la solitude pousse comme une vigne, prenant rapidement le contrôle de toute ton expérience? Guy Winch a eu cette expérience le jour de son anniversaire. C’était pendant sa première année d’études supérieures à New York, à des milliers de kilomètres et tout un océan de son frère jumeau. C’était la première fois qu’ils se séparaient et la distance s’avérait douloureuse pour eux deux.

Comme Guy et son frère avaient tous deux des budgets serrés et que les appels téléphoniques internationaux étaient chers à l’époque (il n’y avait pas encore de téléphones portables et certainement pas d’appels vidéo Skype gratuits !), ils ne parlaient généralement que cinq minutes par semaine. Le jour de leur anniversaire, pour fêter ça, ils ont convenu de parler pendant dix minutes. Le matin de leur anniversaire, Guy a fait les cent pas dans son petit appartement, attendant que le téléphone sonne. Les minutes passèrent, puis les heures, mais son téléphone ne sonna jamais. Accablé de tristesse, Guy a supposé que son frère était en train de s’amuser, entouré d’amis et de famille et qu’il ne lui manquait pas du tout.

Lorsque Guy s’est réveillé le lendemain matin, il a regardé et a remarqué que son téléphone était décroché. Il lui avait accidentellement donné un coup de pied en arpentant son appartement la veille. Quelques secondes après avoir raccroché le téléphone, il a sonné. C’était son frère, furieux qu’il n’ait pas pu l’appeler depuis 24 heures. Guy a expliqué ce qui s’était passé, mais son frère ne pouvait pas comprendre. S’il avait voulu parler, pourquoi n’avait-il pas pris le téléphone et appelé ? À ce moment-là, Guy ne savait pas répondre à la question de son frère. La vérité est qu’il ne lui était jamais venu à l’idée de faire la seule chose qui aurait rapidement atténué sa solitude : décrocher le téléphone et passer l’appel qu’il attendait de recevoir.

Comme il le partage dans sa conférence TED Talk, « Pourquoi nous devons tous pratiquer les premiers secours émotionnels », ce n’est que bien plus tard que Guy a réalisé ce qui s’était passé ce jour-là. Il était en proie à la solitude, mais il ne s’en était pas rendu compte, puisqu’il était entouré de gens toute la journée, tous les jours. 

Cette histoire décrit parfaitement ce que la solitude nous fait ressentir. Une fois installée, la solitude agit comme une lentille fissurée qui déforme notre vision de tout et de tous ceux qui nous entourent. Te souviens-tu d’un moment où tu t’es senti tellement submergé par la solitude que tout et tout le monde autour de toi n’a fait qu’amplifier ce sentiment ?

La « solitude » évoque souvent l’idée d’être physiquement seul, mais penses-y aussi comme être émotionnellement seul ou déconnecté. Nous pouvons être entourés d’amis et de membres de la famille tout en nous sentant émotionnellement isolés. Une fois que la solitude prend le dessus, nous sommes souvent incapables d’entreprendre des actions positives. Nous sommes tellement coincés dans la solitude que nous commençons à travailler contre nous-mêmes. Nous décidons que les gens ne se soucient pas de nous alors que si. Nous nous convainquons que nous ne sommes pas les bienvenus alors que nous le sommes en réalité. Nous sommes sûrs de ne pas être accepté alors que nous sommes entourés de personnes qui nous aiment. Pour Guy le jour de son anniversaire, il était tellement submergé par sa solitude que la solution simple qui était à portée de main – appeler son frère – ne lui a même jamais traversé l’esprit.

C’est assez incroyable quand on y pense non? Pourtant, la plupart d’entre nous ont eu une expérience similaire – où nous nous sentons si seuls que nous ne pouvons littéralement pas penser. Coincés dans notre propre solitude, nous devenons absents de notre environnement et de nos vies. Nous cessons de voir ce qui est juste devant nous et perdons la capacité de reconnaître les opportunités simples et accessibles se trouvant à portée de main.

De la déconnexion à la reconnexion

L’une des raisons pour lesquelles nous luttons si vivement contre la solitude est que nous sommes câblés pour la connexion sociale. Se sentir connecté à la communauté est si important, qu’il a été démontré que la solitude persistante réduisait notre durée de vie de 14 %.

Les chimpanzés, qui sont les plus proches des humains parmi les primates, suivent des rituels d’hygiène quotidiens qui sont en partie structurés pour assurer une connexion suffisante avec les autres chimpanzés. En revanche, nous, les humains, nous nous isolons de plus en plus devant nos ordinateurs, dans nos bureaux et en restant « scotché » devant nos appareils électroniques et à nos téléviseurs, ce qui augmentent notre sentiment de solitude. (Enlacer un téléphone portable, ce n’est pas tout à fait la même chose !) Alors que nous nous embarquons dans ce défi de 21 jours, il est extrêmement important d’intégrer les liens sociaux dans ton expérience quotidienne. Lorsque nous nous sentons connectés, il est plus facile d’entreprendre des actions positives, y compris de surmonter les anciens schémas qui nous ont limités.

Câblé pour interagir

Donc, à part serrer dans nos bras toutes les personnes que nous voyons, ce qui peut sembler un peu gênant dans certaines circonstances, comment pouvons-nous bénéficier le plus des boosts d’ocytocine induit par la communauté ? De toute évidence, la réponse à cette question varie d’une personne à l’autre, mais un indice peut résider dans une expérience informelle menée par le Dr Love avec un collègue chercheur. Après avoir pris un échantillon de sang de son ami, il a mis son collègue dans une pièce avec son smartphone pendant 10 minutes. Son ami a été chargé de s’impliquer sur les réseaux sociaux pendant tout ce temps. Le Dr Love a prélevé un deuxième échantillon de sang une fois les 10 minutes écoulées. Au cours de ces 10 minutes d’interactions sur les réseaux sociaux, qui étaient en grande partie avec des personnes qu’il n’avait jamais rencontrées, les niveaux d’ocytocine du collègue de Zak ont augmenté de 13,2 %. Pendant ce temps, ses niveaux de cortisol, ou « hormone du stress », ont diminué de 10,8 %. Fait intéressant, pendant ces 10 minutes, son collègue a déclaré avoir vécu un échantillon moyen des interactions possibles sur les réseaux sociaux et s’être senti légèrement amusé. Son corps, cependant, a eu une réaction positive significative. Comme l’a dit le Dr Love, « la connexion électronique est traitée dans le cerveau comme une connexion en personne. »

En d’autres termes, la connexion avec des personnes en ligne peut être interprétée par le cerveau de manière similaire à la connexion en personne, comme les câlins. Cela a beaucoup de sens si l’on considère que Facebook compte plus de 2,91 milliards d’utilisateurs, et qu’un bon pourcentage de ces personnes consultent leurs flux plusieurs fois par jour. Sans s’en rendre compte, ils se connectent peut-être pour profiter d’un coup de pouce d’ocytocine. D’autres études montrent des résultats similaires. Par exemple, une étude a révélé que les personnes ayant des amitiés établies tombent moins souvent malades, même lorsque ces amis vivent loin. Une autre étude en Australie a révélé que les personnes ayant un réseau d’amis important avaient tendance à vivre plus longtemps, même lorsque ces amis n’habitaient pas près d’eux. 

Le contact en face à face est également très important. De plus en plus, cependant, nos horaires chargés empêchent que cela se produise aussi souvent qu’auparavant. En son absence, il semble préférable de profiter des réseaux sociaux plutôt que d’avoir moins de contacts sociaux dans l’ensemble. 

Au fil des ans, j’ai remarqué à quel point certaines communautés de médias sociaux peuvent être puissantes. Je pense qu’une grande partie de cette magie réside dans le fait que les membres de ces groupes sont sur le même chemin. Ils construisent ensuite naturellement des communautés solidaires et cohésives qui créent un élan positif autour d’objectifs et d’intentions partagés. C’est incroyablement inspirant à regarder! Prends un moment pour y réfléchir : si tu te sentais connecté et soutenu par une communauté partageant les mêmes idées que toi, quelle action positive pourrais-tu entreprendre ? Souhaites-tu tapoter plus souvent ? Procrastiner moins ? As-tu plus d’énergie ou te sens-tu globalement plus positif ?

Donner, c’est recevoir

Au-delà des médias sociaux, il existe, bien sûr, un certain nombre d’autres moyens puissants pour profiter de la communauté. Selon les recherches, en effet, notre besoin de connexion sociale n’est pas seulement câblé; elle est spécifique. L’étude de longévité la plus longue et la plus importante de l’histoire récente, connue sous le nom de The Longevity Project, a montré qu’aider les autres, en particulier, augmente notre longévité encore plus que d’avoir de bonnes relations.

Quand on y pense, cette conclusion est logique. As-tu déjà remarqué à quel point c’est incroyable d’aider les autres, pas seulement sur le moment, mais aussi lorsque tu y repenses ? C’est un sentiment incroyable!

Alors maintenant que nous avons vu à quel point la communauté est importante pour notre santé et notre bien-être à long terme, voyons comment exploiter cette énergie au fur et à mesure de notre parcours. 

Prêt à te sentir plus soutenu et connecté ? Il est temps d’agir ! Pour aujourd’hui et dans les jours à venir, commences à penser à de petites manières de te connecter de manière significative avec les gens. Étant donné que les relations (que nous aborderons plus tard dans ce parcours) peuvent ressembler à du «travail», commences par des moyens simples et quotidiens de te connecter. Par exemple:

  • Trouves des façons simples d’aider les gens, puis observes ce que tu ressens en les aidant. 
  • Appelles, envoies des emails ou des sms à des amis qui te font te sentir bien. 
  • Rassembles un groupe de personnes partageant les mêmes idées que toi, exemple, qui veulent toutes lire ce livre et faite le ensemble.

Assures-toi de prendre le temps de pratiquer la méditation du jour 3 : lâcher la solitude.

Méditation jour 3 : Lâcher la solitude

Cette méditation t’aidera à libérer les sentiments de solitude qui peuvent survenir même lorsque tu es entouré de gens. Ce faisant, elle t’aidera également à t’ouvrir à des connexions plus nombreuses et plus profondes. 

Pour commencer, respires profondément et observes ce que tu ressens. Maintenant que tu as vu à quel point la solitude peut être dévorante, prends un moment pour remarquer quand et à quelle fréquence tu te sens seul. As-tu tendance à te sentir seul à certains moments de la journée ou à certaines périodes de l’année ? Te sens-tu seul dans certaines circonstances ou en présence de certaines personnes ? Lorsque tu te concentres sur cette solitude, observes également ton ressenti physique. Lorsque tu te sens seul, ressens-tu de la tension, de l’oppression ou de la douleur quelque part ? Ressens-tu des serrements, des picotements, de la chaleur, du froid ou de la faim ? Après avoir remarqué ces différents aspects de ton ressenti au moment présent, donnes à ta solitude un note sur une échelle de 0 à 10, 10 étant extrêmement solitaire. 

Prends trois respirations profondes et commençons par tapoter sur le point Karaté en répétant trois fois : Même si je me sens vraiment seul parfois, je m’aime et je m’accepte profondément et complètement. 

Début du sourcil : Cette solitude 

Coin de l’œil : Elle est dévorante 

Sous l’oeil : C’est si intense 

Sous le nez : Je me sens si seul 

Menton : Même quand je suis avec des gens 

Sous la clavicule : Je me sens si seul parfois 

Sous le bras : Cette solitude 

Sommet de la tête : J’ai l’impression que c’est plus fort que moi 

Début du sourcil : Cette solitude 

Coin de l’œil : Elle est dévorante 

Sous l’oeil : Elle est écrasante 

Sous le nez : C’est plus fort que moi 

Menton : C’est sûr de ressentir cette solitude 

Sous la clavicule : Je peux me permettre de la ressentir 

Sous les bras : Même si ça fait peur de se sentir seul comme ça 

Sommet de la tête : Je n’aime pas ce sentiment

Début du sourcil : Je me sens si seul 

Coin de l’œil : C’est sans danger de ressentir cette solitude maintenant

Sous l’oeil : Je peux la ressentir

Sous le nez : Et je peux la laisser partir

Menton : Cette solitude

Sous la clavicule : Elle est en moi

Sous le bras : Je peux la laisser maintenant

Sommet de la tête : Et faire de la place pour plus de connexion

Début du sourcil : Cette solitude 

Coin de l’œil : Elle m’a retenue 

Sous l’œil : M’empêchant de me connecter 

Sous le nez : Elle veut me protéger 

Menton : Mais ça me fait mal 

Sous la clavicule : Et je peux lâcher prise maintenant 

Sous le bras : Je peux laisser cette solitude disparaître maintenant 

Sommet de la tête : Et me permettre d’être plus ouvert à la connexion 

Début du sourcil : Mais cela semble risqué

Coin de l’œil : Je pourrais me blesser 

Sous l’oeil : Mais cette solitude fait mal

Sous le nez : Alors je vais lâcher prise maintenant

Menton : Je vais me libérer de cette solitude 

Sous la clavicule : Et me laisser me connecter d’avantage

Sous le bras : C’est sans danger de faire de l’espace pour plus de connexion

Sommet de la tête : Je n’ai plus besoin de cette solitude 

Début du sourcil : Je peux voir que je ne suis pas tout seul 

Coin de l’œil : Je peux me connecter avec les gens et me sentir en sécurité 

Sous l’œil : Abandonner cette solitude 

Sous le nez : Ce n’est pas grave si mes relations ne sont pas parfaites 

Menton : Ce n’est pas grave si la connexion avec les gens ne fonctionne pas toujours parfaitement 

Sous la clavicule : Je peux maintenant abandonner cette solitude en toute sécurité

Sous le bras : Je peux rechercher de nouvelles façons de me connecter

Sommet de la tête : C’est sans danger de me sentir en sécurité avec les gens

Respires profondément et observes à quel point ta solitude est intense sur une échelle de 0 à 10. Continues de tapoter jusqu’à ce que tu obtiennes le soulagement souhaité.

A ton rayonnement infini,

Sandra